Le syndrome de la vitre étoilée de Sophie Adriansen. Coup de coeur. Encore.
Cela fait longtemps que sa lecture me tente et que je repoussais ce moment. Je pensais que le sujet serait plombant. Alors oui, dans ce roman, un couple galère pour faire un enfant mais non, le livre n'est pas triste. Au contraire. L'auteure aborde sans fards les complexités de la PMA, c'est vrai. Stéphanie en souffre, beaucoup. Son couple ne resistera peut être pas. Mais elle va se trouver elle. Comme jamais elle ne l'a fait auparavant. Parce que s'interroger sur son désir d'enfant, c'est aussi questionner la femme que l'on est. N'est on une femme à part entière qu'une fois devenue mère ? Sophie fait cheminer son personnage et rejaillir nos propres interrogations de femmes.
Je suis ressortie de cette lecture avec l'envie pressante de lire la suite Linea Negra. Et de refaire du yoga.
Extraits : page 303 je veille à honorer chaque jour la divinité qui est en moi afin de garder haut mon moral. La clé de tout réside dans l'estime de soi. S'il y a une seule chose sur laquelle travailler, une seule chose à cultiver, c'est bien ça. "
page 273 "Freud a constaté que quoi que fassent les parents, c'est toujours mal perçu et insuffisant. Les miens comme tan d'autres ont interprété une pièce qu'ils n'avaient pas écrite. Ils ont composé comme ils ont pu avec les bagages dont ils étaient lestés. Personne n'est responsable. Personne n'est responsable sauf moi si je décide que c'est fatalité que leurs chagrins m'affectent. Ils peuvent exister en moi sans nécessairement me grever. Un enfant est toujours en droit de refuser un héritage. "
"la vie sait se monter savoureuse avec ceux qui osent la laisser venir à eux". page 304.