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Les facéties de Lucie
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2 décembre 2018

Parler ne fait pas cuire le riz de Cécile Krug

PARLER NE FAIT PAS CUIRE LE RIZ  

C'est ma caro qui m'a prêté ce petit roman de Cécile Krug. Sa lecture m'a fait un bien fou. De la littérature de poulette me dites vous ? Oui et c'est réussi.  

Notre Bridget Jones s'appelle Jeanne, elle a 40 ans. Insomniaque et acheteuse compulsive, elle a quelques kilos en trop et une mauvaise relation avec sa mère dont elle dépend financièrement. Elle s'embourbe dans sa vie sentimentale et professionnelle.

Sa soeur Justine lui offre un cadeau empoisonnée censé l'aider à prendre un nouveau départ : une semaine de jeûne, yoga et randonnée au fin fond du Pays Basque.

Jeanne s'y rend à contre coeur, persuadée de ne pas tenir une semaine à ne boire que du bouillon. Elle n'est pas au bout de ses surprises ! 

Nous, lecteurs, on se régale grâce à l'écriture pétillante, rythmée, bourrée d'humour et de cynisme de Cécile Krug qui glisse habilement des petites leçons de développement personnel certes connues mais qu'il est bon de relire.

Bref une bonne comédie romantique punchy !

Il ne me reste plus qu'à lire son premier roman dont j'avais noté le titre dans mon carnet de livres à lire : Demain matin si tout va bien. 

Quelques extraits : 

"quand tu te promènes dans la rue et que tu as l'impression que tous les gens te rentrent dedans, demande-toi plutôt si ça n'est pas toi qui leur fonces dessus." 

page 62 "Douze mille deux cents calories plus tard, équitablement réparties sur les hanches, les cuisses et les fesses, je redresse le menton en m'interdisant de baisser les bras. Je me connais, si ne bouge pas maintenant, je vais déprimer. Quand je déprime, je mange et quand je mange, je grossis. Quand je grossis, je me trouve moche et quand je me trouve moche, je mange encore plus pour oublier que je suis incasable parce que bien trop moche. Donc, je déprime et je mange. Je suis le chien attaché au révèrbere qui se mord la queue en effectuant cent fois le tour du poteau et qui enroule lui-même la laisse qui finit par l'étrangler."

page 73 "égarée dans le labyrinthe de mes noeuds maternels, je réalise soudain qu'il y a une partie de moi qui vient chercher l'affrontement. En fait, c'est tellement évident que cela ne m'avait pas traversé l'esprit jusqu'alors. Je ne connais que ce mode de fonctionnement avec elle, il est devenu notre cadre de référénce et nous serions aussi perdue l'une que l'autre s'il n'existait plus. C'est comme un rituel, une picèe qui se rejoue inlassablement avec les mêmes acteurs. Deux rôles principaux bien définis, une victime et un bourreau. La victime ne peut pas s'empêcher de croiser la route et le fer avec son bourreau pour prendre des coups que celui-ci trépigne d'impatience de lui donner et elle, de recevoir."

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