Spirales de Tatiana de Rosnay
Ok la couverture m'a attirée mais le pitch surtout : Hélène, "Sainte Hélène", une quinquagénaire mariée, mère de deux enfants et sans histoire cède aux avances d'un inconnu. Cet adultère vire au cauchemar quand cet amant d'un jour décède juste après l'amour. Hélène se sauve, bien décidée à faire comme si de rien n'était. Sauver les apparences. Sauf qu'elle oublie son sac à main sur place. Avec ses papiers d'identité. C'est le début d'une spirale angoissante et infernale.
Comme j'avais été ferrée par la plume de Tatiana de Rosnay dans Le voisin, je n'ai guère pu lâcher ce roman une fois ouvert. C'est bien senti, bien écrit, on y est, on est Hélène, on est mal comme elle. On serait prêt à cautionner le pire des crimes pour qu'elle sauve sa peau. Quand jouissance et horreur flirtent ensemble les frissons se transforment en chair de poule.
Comme dans Le voisin, l''auteure nous dépeint une femme effacée et fade, sans aspérité. Mais ça c'était avant d'être mise en scène par Tatiana de Rosnay, écrivain sans pitié pour ses personnages et dont l''imagination n'a pas de borne.
A lire sans hésitation. Et à s'offrir dans cette belle version des éditions du Livre de Poche.
Mélo a aimé aussi.
Quelques extraits : "Hélène sentit des mots monter en elle comme des bulles à la surface. Elle les laissa sortir. "
"Sa bouche gardait la sensation bizarre des mots violents, de l'agressivité de sa voix qui en restait râpée comme par du papier de verre. "