"Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka. Certaines l'ont sans doute aimé...
Page 66, je cale sans doute à cause du procédé d'écriture qui d'original au premier chapitre devient lassant à mi-roman.
"Certaines", "Beaucoup", "Certaines des nôtres", "plusieurs d'entre nous", "L'une des nôtres", "la plus jeune d'entre nous",etc.
Ces femmes ainsi désignées sont des japonaises venant trouver maris aux Etats-Unis. Elles voient le rêve tourner court car ces messieurs ne sont pas aussi canons que sur les photos, pas aussi hommes d'affaire qu'annoncé, même plutôt agriculteur et ouvrier. Bref. Un peu comme quand vous rencontrez pour de bon la personne courtisée sur Meetic. Sauf qu'ici pas moyen de faire demi-tour...
Elles vont être victimes de racisme et obligées de trimer sans recevoir le moindre geste tendre et sans possibilité de retourner au pays sans risquer le déshonneur.
La quatrième de couverture annonce une écriture puissante et poétique, incantatoire. J'ai seulement lu une énumération qui ne m'a pas emportée. Je n'ai pas eu le sentiment d'entendre un choeur antique. Il y a polyphonie mais les voix se juxtaposent les unes sur les autres sans que je sois touchée véritablement. Impossible de m'attacher à une seule de ces femmes.
Ne restez pas sur mon billet puisque je suis restée en dehors de cette histoire quand Clara a trouvé que c'était un beau roman.
Lu, enfin moitié lu, dans le cadre du prix du martin liseur et dans le cadre du Prix des lectrices.