"Cinquante nuances de Grey" de EL James
Les réactions que déclenche ce roman m'amusent.
Certaines déclarent sans ambages que "c'est de la daube", d'autres jouent les vierges effarouchées, certaines disent ne pas manger de ce pain-là, la plupart ne l'ont même pas lu.
Celles qui l'on fait, avouent (parfois timidement) que finalement elles ont accroché et l'ont dévoré au point d'entamer le deuxième tome, d'autres ont carrément envie de relire le marquis de Sade, certaines estiment qu'il y a meilleur littérature érotique que ce "produit" (merci Isa pour les titres à lire, j'ai pris bonne note).
On le fait circuler sous le manteau, il se retrouve sur le tapis déroulant des grandes surfaces entre les yaourts et les poireaux. Les hommes nous l'empruntent. Bref, il fait parler de lui !
Mon avis : franchement intriguée pour l'avoir feuilleté (je tombais toujours sur des scènes très hot au point de penser que d'histoire il n'y avait point) et en raison du bruissement qu'il a fait naître (cris d'orfraie et outrés davantage que chuchotements d'ailleurs), je l'ai acheté et j'ai englouti les plus de 500 pages quasiment d'une traite. Et je vais pousser le vice jusqu'à lire la suite. Si.
Tension sexuelle bien rendue, Grey homme fascinant et sombre sur lequel on a envie de faire la lumière et sous le corps duquel on se laisserait bien faire.
Ana le "chabadabada grave" (emprunt à Malika Ferdjoukh) et se plie aux désirs peu romantiques de ce monsieur quitte à en oublier ses propres envies et ses limites.
Une belle relation dominant/dominée dont on se demande comment elle va tourner. De quoi chaleuriser vos soirées d'hiver.
Alors ok ce n'est n'est pas Camus, mais c'est prenant et divertissant. Et parfois d'un roman, je n'attends que ça.