J'ai pris mon mal en patience...
Lu dans le cadre du challenge ABC lettre R. Ma note 3/10.
Il est des livres qui ont remporté le prix Goncourt et qui pourtant me tombent des mains. "Syngué sabour" d'Atiq Rahimi est de ceux-là. La quatrième de couverture avait pourtant tout pour me plaire puisqu'on y explique que le titre signifie pierre de patience et que dans la mythologie perse c'est une pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, souffrances, douleurs, misère. On lui confie tout ce qu'on n'ose pas révèler aux autres. La pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Et ce jour là on est délivré.
Une femme parle à son mari alité dans un Afghanistan en guerre. Elle lui confie tout ce qu'elle n'a jamais osé lui dire puisque, plongé dans une sorte de coma, il ne peut pas réagir. C'est sa pierre de patience. Ce huis clos semble durer des jours et des jours jusqu'à explosion de la pierre...
Ce roman a failli me tomber des mains plusieurs fois, j'ai insisté parce qu'il est court. Ce huis clos est bien trop glauque pour moi. Les détails sordides et scabreux m'ont franchement mis mal à l'aise.
Je n'avais pas besoin d'une telle lecture en ce moment. Heureusement, j'avais emprunté, en même temps que ce livre, "L'élégance du hérisson" !!! Un ravissement, je vous en parle très vite !!
Pour ne citer qu'elle, car elles sont beaucoup à l'avoir aimé, Papillon l'a placé dans ses coups de coeur. C'est ICI.