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Les facéties de Lucie
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7 mai 2018

Et tu trouveras le trésor qui dort en toi de Laurent Gounelle. Passionnant.

gounelle 

J'ai dévoré le dernier roman de Laurent Gounelle dont j'attendais impatiemment la sortie en poche. J'en ai carrément laissé tomber ma lecture en cours (le Liane Moriarty, "petits secrets, grands mensonges"). 

Ce livre est passionnant. Alice travaille dans une agence de communication et est spécialisée dans la communication de crise. Quand ses parents lui disent que son ami d'enfance, Jérémie, devenu curé à Cluny en Bourgogne, ne va pas bien, elle décide de lui venir en aide.

Il déprime de ne pas parvenir à mobiliser davantage de fidèles dans son Eglise qui est bien vide chaque dimanche. Alice lui propose de l'aider à revoir sa "stratégie marketting". L'indécrottable athée qu'elle est, prend sa mission à coeur et lit la Bible dans son intégralité. Elle interroge des grands spécialistes, confronte les idées de Lao-Tseu et Jésus. Tout est bon pour identifier un message qui soit plus moderne, accessible et attractif. Y compris emmener Jérémie suivre la grande messe du pape du développement personnel : Toby Collins. Elle tente d'instiller les méthodes de son gourou de la confiance en soi dans les prêches de son ami jusqu'à remplacer le protocole rigide de la confession par une sorte de coaching moderne. Pour Alice, il appartient à Jéremie de montrer à ces concitoyens comment les messages de la Bible peuvent les aider à vivre.

J'ai corné des tas de pages, beaucoup d'extraits sont à relire. Notamment ceux qui abordent l'égo qui nous empêche d'accéder à l'eveil. 

Je vous recommande chaudement cette lecture qui fait réflechir. Elle a captivé la non croyante que je suis. A chaque baptême auquel j'assiste, je reste hermétique au bla-bla des hommes d'Eglise. J'ai adoré cette tentative de dépoussiérer le rituel catholique et le crossover avec le développement personnel.

Et si Dieu se trouvait en chacun de nous ? 

Extraits :

page 41 : le malaise ressenti comme à chaque fois à l'entrée dans l'Eglise , ce sentiment désagréable de ne pas être à sa place, et ce conflit interne : faire le signe de croix et le vivre comme une simagrée hypocrite ou ne pas le faire et se sentir jugée comme une impie. 

page 68 : l'arrogance et la dévalorisation sont les deux faces d'une même pièce, car celui qui jouit d'une réelle estime de soi n'éprouve pas le besoin d'affirmer sa valeur aux autres. 

page 172 : on gagne à se libérer des attachements de l'égo. Votre égo s'attache à tout ce qui le valorise mais qui n'est pas vous : les rôles que vous jouez, les belles choses que vous possédez, vos attributs les plus flatteurs et vos putains de succès. 

page 242 : plus on cultive son image, plus on etouffe son être. 

page 175 : Le désir dans les spiritualités orientales renvoie à l'égo : c'est l'égo qui désire un objet, une promotion, plus d'argent ou je ne sais quoi encore. Parce qu'avec l'objet du désir, l'égo ambitionne toujours de se renforcer, se valoriser. A travers ce qu'on désire,on cherche inconsciemment à accroître notre identité ou plutôt notre sentiment d'identité. Il faut dire quon tend à être confus sur qui on est, donc on ne sait pas trop comment être plus soi-même. On désire alors des choses pour tenter d'éxister un peu plus grâce à elles. Quand vous désirez un vêtement, une voiture ou n'importe quoi d'autre, vous croyez inconsciemment que ce vêtement, cette voiture va ajouter quelque chose à qui vous êtes, va vous rendre spécial, intéressant, va vous apporter de la valeur. Bref, va renforcer votre identité. C'est une illusion, bien sûr, et les spiritualités orientales comme le taoïsme, le bouddhisme ou l'Hindouisme invitent à se libérer des désirs (...) ça vire à l'escalavage. Comme le désir est basée sur une illusion, renforcer votre didentité, l'objet du désir n'apporte pas ce qui est recherché, donc c'est une quête sans fin : vous désirez sans cesse de nouvelles choses qui ne vous apportent jamais ce que vous recherchez. "

page 214: Vos traditions, ce sont des discours et des rituels imaginées à une époque reculée comme le meilleur moyen de transmettre les messages aux gens. Mais l'époque a changé, les gens ont évoulé, et vos traditions devraient rester immuables ? Il y a deux mille ans, la science était à l'état larvaire, personne ne comprenait l'univers, les gens étaient pétris de peur, de supersititions et de croyances stupides. Il suffisait peut être d'ajouter de nouvelles croyances pour qu'ils vous suivent, les êtres humains ayant besoin de sens. Pas aujourd'hui : les gens sont intelligents, cultivés, et plus personne ne peut croire des sornettes. On a besoin de comprendre. Il faut expliciter les choses et aussi les faire experimenter par les gens. 

page 295 : Aimer, c'est déja s'aimer soi-même. S'aimer nous donne la force de ne pas être bléssé par les piques décochées par l'égo des autres, et de ne pas les laisser activer le nôtre en retour. Aimer, c'est aimer l'autre en parvenant à discerner la personne derrière un égo parfois déplaisant, et voir ce dernier se dissoudre. Aimer, c'est trouver la force de parvenir à aimer ses ennemis, et les transformer en alliés. Aimer, c'est aimer la vie malgrè les tracas et les coups durs, et découvrir qu'ils ne sont que les outils de notre lâcher-prise, de notre évolution, de notre éveil. L'amour est la clé de tout. Le secret du monde. 

page 182 : Le chrisitanisme est une religion dualiste : Dieu est vu comme un être tout-puissant, à qui le croyant s'adresse, qu'il adore, qu'il implore, à qui il demande pardon...Le chrétien croit que la dévotion le libérera après la mort. Le bouddhiste, l'hindou ou le taoïste croit que la Connaissance peut le libérer maintenant, de son vivant. (...) Le chrétien croit en l'existence du Paradis, de l'enfer, comme des lieux réels où il ira un jour. Les hindous savent que tout est en nous, tout : le Paradis, l'enfer, Dieu. 

Page 183 : puisque notre état de conscience ordinaire ne nous permet pas de réaliser notre nature divine, nous ressentons un certain flou sur qui nous sommes, et c'est angoissant. Nous avons peur de ne pas exister assez, de ne pas avoir de valeur. C'est là que nous nous créon une fausse identité rassurante : notre égo. Or plus on developpe cette fausse identité, plus on s'éloigne de sa vraie nature, sa nature divine. Et plus on est alors malheureux : vivre dans l'égo, c'est vivre l'enfer. (...) notre égo veut que l'on soit unique, pour avoir une existence propre, indépendante, et pour se sentir unique il faut se sentir différent. Donc l'égo nous sépare des autres... et nous éloigne de plus en plus de notre vraie nature, qui au contraire tend à l'union, à l'unité. S'il le faut notre égo peut pousser certains dentre nous à l'opposition, au conflit, à la division...Mon égo ne veut pas voir l'unité, il veut de la dualité. Certaines personnes ont besoin de conflits pour se sentir exister ! (...) le diable aussi est en nous. 

 

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Commentaires
S
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman, qui s'avère amusant et même espiègle par certains côtés en parlant de sujets religieux.
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B
ok merci du conseil ..
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K
J'en entends que du bien ! J'espère m'y plonger un de ces 4 ! :)
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