Un paquebot dans les arbres. Valentine Goby. Embarquement immédiat.
J'ai lu et dévoré sans vous en parler. A chaud je n'aurais pas su comment le faire. A froid, c'est pire.
Le 19 septembre je disais : "Waow. Je suis page 22 seulement et déjà les mots de Valentine se sont saisis de moi pour ne plus me lâcher. Sa prose est d'une beauté...elle met en image et en son comme peu y parviennent !"
Le 2 octobre j'envoyais ce message à l'auteure : "Valentine, quelle beauté ce livre...j'en parle dès que j'ai du temps peut être demain. Je suis sous le charme."
Quelle histoire ! Inspirée de faits réels. Une super nana cette Mathilde.
Je vous explique un peu. Pas tout. Il vous faut le lire. C'est tout.
Les années 50. La Roche Guyon. Une famille heureuse. Un père charismatique. Une mère aimante. Ces deux là tiennent le coeur de la ville = le Balto. Un café qui fait un peu tout : tabac, épicierie. On y vient pour entendre des airs d'Harmonica et y danser pour oublier qu'on est mortel. Ce couple a trois enfants, deux filles, Annie, Mathilde et le garçon révé, Jacques.
Un personnage indésirable s'immisce dans l'histoire et chamboule tout : la tuberculose. Elle fait de la famille des pestiférés. Les parents sont placés au sanatorium. Isolés l'un de l'autre. Les enfants sont placés dans trois familles d'accueil différentes.
A partir de là, Mathilde n'a qu'une seule idée en tête : lutter quitte à s'oublier pour maintenir l'unité de sa famille.
C'est fort. C'est beau. Et on lit ce récit avec avidité. Et on quitte Mathilde avec difficulté. Attaché.
Valentine Goby, bravo.
Je vous recommande la lecture du fabuleux billet du blog "à l'ombre du noyer".
Extraits : "écrire pour répéter le temps aimé, pour le recommencer, le prolonger, le dilater dans le futur." page 122
" Elle va danser toute la nuit et libérer les ruisseaux d'endorphine, les cascades d'hormones qui te rendent vivante."