A ma source gardée, de Madeline Roth.
Lu d'un trait. Le format, me direz vous ?! (59 pages) Non la manière dont elle nous ferre avec ses mots, Madeline. Elle est douée pour nous conter l'universel : l'amour, sa force et la douleur qu'il procure quand il n'est plus partagé , la place qu'il occupe en nous. C'est un amour adolescent qui prend naissance en plein été. Ce genre d'amour qui marque d'entrée et qu'on pense être l'ultime.
Extraits de ce coup de coeur chez Thierry Magnier :
"C'est août et les étoiles par milliers."
" Je ne sais pas comment, l'amour avait du arriver. J'étais incapable de dire quand. Petit à petit, de plus en plus gros, et maintenant ça prenait toute la place, au corps, au coeur, au ventre, ça m'envahissait. "
"On était pareils. Les mêmes, les mêmes goûts, presque tout, les mêmes silences quand on avait pas envie de parler, la même façon d'être au monde, je crois , dans une sorte de recul, distant, et d'envie de sauter à pieds joints dedans, quand même."
"Une nuit tu m'avais dit qu'on était seul, que la vie était sans doute plus amère, mais plus juste, une fois que l'on avait compris cela. Que l'on avançait seul, tout le temps, et que l'amour, l'amitié, c'était rien que comme des livres, des chansons, des chemins, ça faisait juste croire un moment qu'on n'était plus vraiment seul, qu'on pouvait être deux, ou plusieurs. Mais juste un moment. " page 58