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Les facéties de Lucie
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19 juillet 2013

Facebook m'a tuer de Alexandre des Isnards et Thomas Zuber

fb m'a tuer 

Ce livre m'a tuer. En le lisant, je me suis reconnue toutes les deux pages, en moyenne. 

Rien de très glorieux, je vous assure : 

se connecter au lieu de ranger l'appart ou de préparer mon repas, prendre en photo le plat que je m'apprête à manger (celles et ceux qui me suivent sur facebook m'en veulent souvent de les faire sursaliver d'ailleurs), zapper d'une activité à l'autre sans arrêt, taper des messages du genre "faut qu'on se voit!" et on ne se voit pas, "faut absolument que je t'appelle" et je ne t'appelle pas, au resto se retrouver face à des amis qui ont dégainé leurs iphone comme moi, googliser ses ex (si !) pour voir, aller sur doodle pour choisir une date de mojito time, d'aperobook, chercher un fleuriste, un dentiste autour de moi grâce à mon iphone...

A ma décharge, je n'ai encore pas adopté de mec sur le site du même nom, ni explosé de joie pour cause de cueillette de fraises réussie sur Farmville (le tamagotchi déjà, j'aimais pas), et je n'aime pas qu'on me géolocalise. Tout ça n'est pas suffisant pour me défausser : je suis addict. 

Vous allez me demander : en refermant ce livre, est ce que j'avais envie de changer mes pratiques et de laisser mon iphone au fond du sac ? Euh, ...non, même pas ! 

Effectivement ça fait réflechir. On ne peut que constater ce qui est très habilement pointé dans ce livre : les sms illimités, les smartphones, les messageries instantanées et Facebook (et plus largement Internet) ont profondément modifié notre façon de communiquer dans notre vie privée et pro.

Alors oui, on s'envoie beaucoup de messages mais on ne s'appelle plus, on ne se voit plus, on photographie tout au lieu d'ouvrir grand les yeux, on consomme les mecs comme on le ferait d'autres produits, on ne peut pas lâcher son téléphone 5 minutes même quand on partage un repas entre amis, on compare nos applis, on veut des applis pour tout, et on ne dit même plus si on vient ou pas à une soirée : on clique "peut être"...Un peu affligeant donc.

Mais bon. Quand vous réussissez votre production de tomates dans Farmville on vous dit "Congratulations", quand vous postez sur FB une photo de votre dernier sac à main, l'achat déraisonnable est validé par des tas de "j'aime", quand vous vous sentez seul(e)s au monde en rentrant du travail il suffit d'un petit message et hop réactions immédiates et de soutien de vos "ami(e)s" FB. Bref on a besoin d'être aimé et reconnu. C'est le fil conducteur de tous nos comportements. On utilise simplement ces moyens là pour recevoir des signes de reconnaissance positifs. 

N'oublions simplement pas d'aller boire un café avec nos ami(e)s Facebook (comme dans la pub !), de les appeler pour de bon, cultivons donc des moments de real life. 

J'aime quand FB débouche sur (ou poursuit et continue) de vraies rencontres, un café sur la place de la marquise de Sévigné, un pepsi light et sa rondelle de citron sous un orage grenoblois, une virée dans le Luberon pour papoter des heures sans écran, partager un gateau au thé matcha, arpenter un salon du livres ensemble à Paris, à Voiron, à Bseançon, déguster un bon vin corse et quelques macarons, rire aux éclats avec une blondinette québecoise, se dire que c'est comme si on s'était quitté hier, comme si on se connaissait déjà. 

Lisez ce livre. Offrez le autour de vous y compris, et peut être surtout, à ceux qui ne sont pas dans ce délire (oui, il parait qu'il existe encore des gens qui ne sont pas connectés).

Ne vous voilez pas la face, mais ne noircissons pas trop le tableau non plus.

Internet et facebook ne sont pas "le mal", tout est question d'équilibre, comme toujours...Et la difficulté est de ne pas tomber dans l'excès et l'addiction.

On peut profiter de ces moyens incontournables pour vivre davantage, prendre son téléphone et faire sonner sa voix pour dire : quand est ce qu'on se revoit ? 

Extraits :

"- et toi au fait, tes vacances en Andalousie ? T'as les photos ?
- Non, je n'en ai pas fait.
- Ah...et ça s'est bien passé quand même ?"

"Pour nous aider à ne pas choisir, Facebook a inventé le "je viendrai peut être"."

"Loic pose son portable sur la table, tel un colt sur une table de poker, juste en face de celui de Guillaume. Un iphone3GS face à un Blackberry curve 8900 : deux armes de distraction massive. Le duel est ouvert."

"Montre moi tes applis et je te dirai qui tu es". 

"si ça se trouve, vous allez vous arrêter en pleine lecture de cette page pour raconter sur FB que vous êtes en train de nous lire et que vous "aimez ça". Merci de votre attention car nous-mêmes avons eu du mal à écrire ces pages avec FB, MSN, et Meetic ouverts en même temps".

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Commentaires
M
Facebook c'est le mal ! Non, sans rire, c'est vrai que facebook a pris une place de plus en plus grande dans la vie de chacun et chacune : doit-on s'en inquiéter ? Je ne sais pas ! <br /> <br /> Pour ma part, facebook me permet également d'avoir des nouvelles régulières d'une partie de ma famille qui vit à l'ile Maurice.
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M
Je risque de m'y reconnaître beaucoup également...
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T
pas d'iphone, pas de compte FB, je résiste! mais j'aime les blogs :)<br /> <br /> chacun ses vices!
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L
@yosha : honnêtement je ne trouve pas qu'ils aient forcé le trait !
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Y
Je l'ai dévoré dans le train l'été dernier, ça m'a bien amusée même si les auteurs ont quand même un peu forcé le trait !
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