Sortie des lisières, je vais mieux !
Parce que ce soir c'est apéro book et que certains romans doivent retourner dans la bibliothèque de Lorette, il faut que je vous en parle.
1) Je vais mieux de David Foenkinos. Coup de coeur !
Celui là je l'ai dévoré et constellé de post-it. J'ai recopié des tas de passages si vrais, si éloquents sur le parcours médical d'un homme qui souffre du dos et les relations homme/femme. Mais je n'ai pas fait le billet à chaud.
Alors qu'est ce qu'il m'en reste ? Le sentiment d'avoir passé un bon moment sans me souvenir tout à fait de l'histoire dans ses moindres détails. Tout fout le camp je crois dans la vie de cet homme qui en a plein le dos.
Mais davantage que l'histoire, c'est surtout le ton qui m'a plu, les titres de chapitres aussi. Exemple : "Niveau d'intensité de la douleur : 2, Etat d'esprit : dans la confusion des sentiments".
Bref, je recommande.
2) Les lisières de Olivier Adam.
Alors là je suis ennuyée. J'ai glissé des papiers entre toutes les pages ou presque (sans plus savoir ensuite ce qui m'avait plus dans lesdites pages) et puis page 344 (sur 454) j'ai calé. Et impossible de m'y remettre. Pas assez lumineux. Bien senti mais sombre. Pas toujours "écrit" j'entends par là que ce roman m'a semblé être écrit d'un jet sans avoir donné lieu à beaucoup de ponçage ensuite...
Un père séparé qui aime toujours son ex femme et se languit de ses enfants. Il revient en banlieue chez ses parents, revoit ses ami(e)s de lycée et fait le bilan de sa vie. Cela donne de sacrés lieux communs : " personne ne sait exactement quand les fissures deviennent des failles, puis se muent en gouffres infranchissables" ou "tout le monde trimballait son lot de casseroles et s'échinait à tenir debout sans rien laisser paraître, tout le monde cherchait la sortie, le soleil, la lumière, tout le monde marchait dans la même direction, en boitant plus ou moins mais en boitant."
J'ai cherché vainement la lumière et j'ai trouvé la sortie avant la fin...
J'avais tellement aimé Le coeur régulier.