Les plumes à thème 3
Je tourne les mots dans tous les sens depuis mercredi. Asphodèle, ou plutôt devrait-on t'appeler Albator, je publie mon texte sur le fil !
Les mots à placer étaient :choix, devoir (le n.m pas le verbe), se battre, crime, pingouin, amarres, divorce, étendard, vent, nuage, écrire, aspirer, s’envoler, s’évader, fraternité, clameur, cascade, chuchotement.
J'en ai laissé deux sur le carreau : battre et écrire (oui un comble je ne vous le fais pas dire !)
Ma proposition donc :
Larguer les amarres, prendre le large, laisser le vent s'emparrer de la voile et faire claquer l'étendard en haut du mat, s'évader.
Allongée mains croisées derrière la tête, regarder défiler les nuages et s'envoler les mouettes, oublier la cascade de pensées qui m'assaillent, la clameur de la foule quand je l'ai poignardé, les chuchotements du public dans ce drôle de palais.
Sur le fronton mal éclairé, sans mes lunettes, je ne perçois que le F de ce qui doit être fraternité.
Mon avocat ressemble à un pingouin et me parait mal armé pour me sortir de ce pétrin.
Il ne fait point de grandes enjambées mais des petits pas serrés.
Ecoutez le plaider : "ma cliente , messieurs-dames, aspirait juste au calme..." il manque de conviction.
Il aurait préféré que je commette un crime par passion, que je tue mari ayant cessé devoir conjugal (le divorce eut pourtant été solution moins radicale) ou que j'euthanasie une vieille tante en phase terminale.
Il poursuit "ma cliente n'avait pas vraiment le choix, c'est comme si elle avait entendu des voix, elle n'avait plus toute sa raison, elle était téléguidée par le démon."
Altération des facultés mentales, acquittement. Cet avocat n'est pas si mal, finalement.