L'affaire Cirrus de Jean François Thiery
"Raison contre envie. Toujours le même dilemme !" page 104.
De cet auteur, je n'avais lu que des nouvelles. Fin septembre, il m'a très gentiment offert ce roman pour souhaiter prompt rétablissement à mon adducteur déchiré.
Et je dois dire que ce que j'ai particulièrement aimé dans ce polar court et intense, c'est le lien climat/histoire.
C'est canicule dans ce roman, touffeur, lourdeur qui fait coller les vêtements à la peau, soleil plombant faisant fermer les persiennes empêchant l'observation des concierges.
C'est le temps idéal pour se faire agent du mal, obéir à un maitre entendu de nous seul, se venger et enrouler ses ennemis dans un linceul.
Le tueur signe le front de ses victimes d'un S dont on ignore longtemps la signification.
Et pendant l'orage tout s'emboite et les pièces de puzzle sont réassemblées juste avant que la foudre ne tombe.
La légiste a un physique de catcheuse, le commissaire Wolf les yeux vairons et le coeur en morceaux à cause d'une Fleur de Lotus disparue sans laisser de traces. Felber ne sait plus à quel sein se vouer (oui, je l'ai volontairement orthographié) et le procureur tire la couverture à soi.
On lit les incohérences de notre système judiciaire, ses failles et ses lenteurs, semant graines de tueur dans cerveaux en colère.
Efficace !
A la lecture de l'ambiance du club de sport Worldform, j'ai été ravie de ne pas reconnaître du tout (sauf écrans de tv) l'ambiance du club dans lequel je travaille...ouf on est loin des clichés !
Merci Jean François !!!