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Les facéties de Lucie
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2 octobre 2012

Les oubliés de la lande de Fabienne Juhel

landes 

Imaginez un village où la mort n'existe pas et où vous auriez le même âge pour l'éternité.

Ce No Death's Land, dont le lieu est tenu secret, est à l'abri de la grande faucheuse et ses habitants font tout pour ne pas attirer son attention.

Mais voilà qu'un beau jour, un homme venu rejoindre ce village y meurt juste à l'entrée. Que faire de son corps ?

Dans le même temps, des animaux crucifiés sont retrouvés dans le village.

Qui sème la mort dans ce village qui est normalement immunisé ? Tom, 8 ans pour toujours, mène l'enquête.

Et, nous lecteurs, découvrons ce que chacun est venu fuir en rejoignant ce lieu où personne ne meurt...

Plus que l'histoire qui s'apparente à une fable, j'ai aimé l'écriture de Fabienne Gruhel. Et particulièrement le fait que la nature tienne si grand et beau rôle, annonciatrice des pires catastrophes et spectatrice des démons humains

Au passage on se demande quel rôle tient la mort dans nos vies (et Dieu dans tout ça) et s'il serait tellement souhaitable et enviable de connaître la vie éternelle...

J'ai aimé la "nuit claire piquée d'étoiles", et "les étoiles qui pétillent" et d'autres passages tout aussi poétiques , notamment :

"Nu, allongé sur le dos, les bras passés derrière la nuque, Jason fixait les ombres de la nuit projetées en gerbe au plafond. Un vent léger les balançait. C'était des arabesques graciles, des impressions, des dérobades, des postures. On aurait dit là le fruit du travail de calligraphie d'un vieux peintre chinois installé derrière la vitre de la fenêtre de sa chambre et dont Jason n'apercevrait ni la main, ni le pinceau, seulement le résultat. Des signes mobiles, légers et vacillants." page 110

"Ce qu'ils avaient au-dessus de leurs têtes ressemblait à des sacs de charbon, des sacs ventrus et tout bosselés. Et ces bosses couraient dans le ventre des nuages, roulant bord sur bord, tendant au maximum la toile rêche d'un ciel devenu matière" Page 267

Merci à Clara de l'avoir fait voyager vers moi !Il part chez Antigone !

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