Des mots, une histoire 61 et 62
Cela fait deux semaines que je note les mots récapitulés chez Olivia , que j'écris des phrases, décousues, et que le jour de la publication venu, je ne mets rien en ligne. Je vous livre quand même ma production.
Les mots imposés pour l’édition 61 de Des mots, une histoire sont : hiberner – sentiment – tendresse – cachette – étagère – indécis – traîner – émanation – garnements – manque – spinalien – béant – désorienté – interdit – nocturne – caricature – caractère – banalisé – dosage – bleu – isoloir – enquêter – lointain – épaule – train – repartir – voyage
Les mots imposés pour Des mots, une histoire 62 sont : immédiateté – assiette – création – café – peau – trille – absence – bergamote – confiance – peigne – hermétique – insouciance – facile – tristesse – sourire – diable – déception – labyrinthe – sang – coincidence – chavirer – connexion
J'ai voulu hiberner, monter dans le premier train et repartir, prendre la poudre d'escampette, me trouver une cachette dans un paradis lointain, le bleu de l'océan au bout du voyage. Mais je suis restée dans l'isoloir, éternelle indécise, désorientée, comme arrêtée par un sens interdit. Ma douleur est banalisée, c'est la vie, tendresse mais caractères incompatibles. Je me traîne, je chasse le manque par un haussement d'épaules. Emanations toxiques formant un trou béant dans ma poitrine, tout est question de dosage...Halte à la caricature, ma peine nocturne est toujours démesurée, je la repose sur l'étagère.
Reveil après une nuit d'angoisse. Un café me permet une connexion immédiate à la réalité, le thé à la bergamote c'est pour l'anesthésier. Je me suis fait un sang d'encre, je pourrais écrire avec. Qu'il aille au diable !!! Je ne suis pas dans mon assiette, même un coup de peigne me semble surhumain. J'ai la tristesse facile mais le sourire automatique, je suis hôtesse d'accueil. Mes vies privée et professionnelles sont totalement hermétiques. Je suis devant un labyrinthe sans fil à suivre. Un impératif : retrouver l'insouciance. On me dit aie confiance et crois aux heureuses coincidences. J'ai pourtant l'impression d'être dans une chaloupe à deux doigts de chavirer. Il parait que les chemins de la création sont pavés de personnes qui étalent leur déception, chagrin et autres desillusions... alors j'écris.