Glacé de Bernard Minier
Un pavé de près de 550 pages à vous glacer le sang et les os.
D'abord parce qu'il fait froid dans cette vallée encaissée et inhospitalière des Pyrénées, ensuite parce qu'y sont enfermés des hommes qu'aucun établissement pénitentiaire ne veut accueillir en raison de leur niveau de perversité et de leur état mental, enfin parce que des corps sans vie sont retrouvés, exposés grâce à d'effrayantes mises en scène.
La gendarmerie est sur le pied de guerre et pourtant le premier corps sans tête n'est pas celui d'un humain mais d'un cheval appartenant à un influent homme d'affaires. Puis les meurtres s'enchainent, d'humains les autres fois. Sur chaque scène de crime des traces biologiques mettent les enquêteurs sur la piste de Hirtmann, l'Hannibal Lecter de ce roman dont le regard perçant a lui seul vous fait frissonner. Diane, la jeune psychologue qui vient de prendre son poste dans cet hôpital psychiatrique reculé dans les montagnes, va pourtant tenter de nouer le dialogue avec ce tueur.
Et l'on n'en finit pas de se demander qui est le meurtrier, si tout cela a un lien avec la vague de suicides d'ados qui a déferlé sur la région il y a quinze ans. Alors ça fonctionne parce que Bernard Minier utilise tous les codes du thriller et accèlère le rythme sur les dernieres pages. Les enquêtrices ont un taux de testostérone qui leur donne des ailes !
Toutefois j'ai trouvé ce polar parfois un peu long et en dents de scie, d'excellents passages alternant avec des séquences qui m'ont semblé moins utiles.
C'est tout de même un bon page turner qui interroge sur le mal qui réside en chacun de nous, les fous déclarés et ceux qui s'ignorent...
L'avis de Leiloona , de Mango (comme elle je n'ai pas réussi à être accroché par un personnage en particulier) et de àproposdeslivres