Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
Mon homme, à la lecture du titre, a eu un air interloqué. Mais où va t'elle chercher des titres pareils ? Vous le comprendrez au fil de la lecture de ce roman de 852 pages (!!!) puisque nos écureuils y sont présents par petites touches tout au long du livre.
Dans ce troisième tome (pour celles et ceux qui viendraient d'une autre planète c'est la suite de "les yeux jaunes des crocodiles" et de "la valse lente des tortues" et il ne s'agit pas de bouquins d'histoire naturelle), on retrouve Hortense (qu'on adore détester) à Londres en coloc' avec 3 garçons pour suivre ses études de stylisme. Elle est toujours prête à vous marcher sur la tête pour réussir et prend garde à ce que rien qui ne ressemble à un sentiment ne vienne la distraire de son objectif.
Sa soeur, Zoé , 15 ans, vit ses premiers émois amoureux. Leur mère Joséphine , passe son ultime diplôme, se voit proposer d'écrire un deuxième roman, n'a toujours pas confiance en elle et s'interdit d'être heureuse depuis la mort d'iris, sa soeur.
On retrouve Shirley l'amie de Joséphine qui , contre toute attente, rencontre l'amo ur dans un étang et son fils Gary, beau gosse qui part en quête du père...
Bien sûr il y a toujours Henriette qui s'emploie toujours à rendre la vie de son ex mari impossible.
Philippe le mari d'Iris et son fils Alexandre qui font leur deuil pas à pas, trouvant sur leur chemin des épaules réconfortantes à la façon d'"ensemble c'est tout".
Josiane qui rêve d'avoir un enfant normal en lieu et place de Junior son enfant de 2 ans surdoué. Marcel, le papa pas inquiet du tout et surbooké.
Une sacrée galerie de personnages dans laquelle je parie que tout le monde peut se retrouver un peu, ou retrouver son voisin, son patron, son mari, ses ados, ses amis...Katherine Pancol a du talent pour décrire les gens et les sentiments. Elle me fait un peu penser à Madeleine Chapsal dont j'ai tant aimé "la maison de Jade" (il faut dire que j'étais en plein chagrin d'amour alors il me causait beaucoup).
En dépit de quelques invraisemblances et grosses ficelles (notamment la précocité de Junior et son don de lire dans les cerveaux) j'ai pris un grand plaisir à lire ce roman, à retrouver la fresque de personnages que l'on a presque le sentiment de connaître.
Le 20 août, Olivia de Lamberterie disait sur Télématin "un bon livre ça se repère aux croix que l'on met dans la marge parce qu'il y a une phrase qui vous plait" et bien là j'ai coché des tas de phrases qui font du bien !
2 exemples parmi tant d'autres :
"Elle avait mis en place, dans sa tête, la douane des mauvaises pensées" page 735
"Comme elle l'enviait de pouvoir aimer si fort, si simplement, sans fantômes qui le tirent par les pieds" page 736
Praline n'est toujours pas convaincue, e-zabel a pris grand plaisir à retrouver la tribu, lecture agréable également pour elfique, Enlivrez-vous a été déçue, le sujet s'essouffle selon elle.